Conseils d’aventure

L’odyssée à vélo de la famille Hughes 



Nous avons rencontré la famille Hughes – Andrew, Nic et leurs enfants Hope (11 ans), Wilfy (9 ans) et Jeannie (3 ans) –  au cours des premiers mois de leur périple. Depuis, tu les as vu traverser plateaux, déserts, côtes et terres agricoles aux quatre coins du monde.

Leur voyage évolue sans cesse : c’est une école du terrain, une épreuve d’endurance et une façon de prendre du temps en famille pour regarder le monde tel qu’il est. Nous avons repris contact pour découvrir ce qu’ils ont rencontré en chemin.

Qu’est-ce qui a inspiré toute la famille à entreprendre un voyage de bikepacking autour du monde ?

Nous avons toujours eu des vies aventureuses et avoir des enfants n’a jamais signifié y renoncer. Beaucoup de gens pensent qu’il faut vivre ses aventures avant d’être « adulte ». Comme si tout s’arrêtait après un certain âge. Nous n’avons jamais cru que devenir parents devait mettre fin à nos grandes expéditions. La planification a changé, bien sûr. Il fallait intégrer l’école « à la maison » et même l’allaitement à vélo – mais rien d’insurmontable avec un peu de créativité.

En tant qu’enseignants, nous savons à quel point l’apprentissage du monde réel peut être puissant. Nous voulions que nos enfants grandissent avec un sens profond de la curiosité et de l’adaptabilité. Voyager à vélo nous paraissait idéal pour ça. Assez lent pour voir le monde qui nous entoure et assez stimulant pour rester captivant pour toute la famille. Nous voulions voir ce qui se passe lorsque tu troques la routine pour l’inconnu, lorsque les leçons de maths se font au petit déjeuner dans une tente et que la géographie se déploie littéralement sous tes roues.

Ce voyage n’était pas une histoire de pays à cocher. Ni de kilomètres à accumuler. Nous cherchions un rythme de vie familiale plus vrai, plus connecté, un peu imprévisible.

Trois enfants avec des vélos de tourisme chargés font une pause sur un chemin de gravier, dans un paysage vallonné.

Comment se préparer à vivre pendant des mois – voire des années – avec juste le minimum d’équipement ?

Gérer le matériel pour un voyage de deux ans peut sembler intimidant. Nous avons approché la question de deux manières. Premièrement, nous avons cherché du matériel avec le meilleur rapport qualité-prix possible. Nos vélos étaient robustes et équipés de composants haut de gamme. Nous voulions des sacs de couchage et des tentes capables d’endurer les conditions les plus exigeantes. Tout ce qui était exposé à l’eau, à la poussière ou aux UV devait être extrêmement résistant, car nous savions que sinon, notre matériel serait très rapidement usé. Et certains des endroits où nous roulions n’étaient pas vraiment propices à un équipement défaillant.

Deuxièmement, nous devions rester réalistes : notre budget n’était pas illimité, il nous a donc fallu faire preuve de créativité pour certaines pièces. Nous avons trouvé de véritables pépites dans des friperies pour des vêtements thermiques d’occasion ! Les enfants usent leurs vêtements à une vitesse folle, alors les vêtements d’occasion se sont vite imposés comme la meilleure option.

Racontez-nous un moment où votre matériel a vraiment fait toute la différence : quelque chose parfaitement adapté qui vous a permis de rester concentrés sur la route.

Nous avons vécu plusieurs de ces moments, le plus récemment sur la Pamir Highway. C’est dur sur ce plateau d’environ 4 000 m d’altitude. Un midi, sous un soleil écrasant, nous avions faim et il n’y avait aucune ombre où se poser. Pas un arbre, pas même un fossé où se mettre à l’abri.

Alors nous avons sorti notre tente légère Ikos et l’avons installée en mode hangout. C’est un mode que nous n’utilisons pratiquement pas. Pour être honnête, nous n’y avions jamais pensé avant. Pourtant, ce jour-là, notre tente Ikos nous a sauvés. Nous avons sécurisé les coins inférieurs avec des piquets et avons attaché les coins supérieurs à un panneau de signalisation. Quelques autres cyclistes nous ont rejoints et nous avons tous pu nous mettre à l’abri. C’était exactement ce qu’il nous fallait pour tenir jusqu’au campement.

Un adulte rassemble des affaires sur le campement pendant qu’un enfant est assis et joue dans une tente voisine.


Quel est l’équipement qui vous accompagne depuis le premier jour et quelles histoires raconte-t-il ?

Nous avons usé beaucoup de matériel, alors nous bichonnons les pièces qui tiennent encore le coup. Nos sacs de couchage Spark Pro (- 9 °C) ont tout vu : sommets des Andes, plaines de Patagonie, nuits glaciales du Kirghizistan et du Tadjikistan. Dès le départ, nous avons inscrit nos prénoms sur des étiquettes, pour savoir à qui appartenait quel sac. Avec nos différences d’hygiène, mieux valait garder chacun le sien ! Quand Jeannie était encore allaitée, la capuche technique du sac permettait de la nourrir avec le zip ouvert mais clippé en haut – du coup Nic n’avait pas froid.

Nous avons choisi ce sac avec un matelas Ether Light Rectangular en Regular pour un confort optimal. Une fois plié, le matelas n’est guère plus volumineux qu’un matelas effilé classique, mais une fois gonflé, Nic et Jeannie peuvent s’y installer toutes les deux et même se glisser dans le sac si nécessaire. Sa compacité et son poids plume nous ont convaincu d’en prendre un pour chaque enfant. Nous avons ajouté un drap de sac en soie mélangée et un oreiller Aeros Premium. Il y a quelque chose de profondément réconfortant et familier dans le fait d’entrer dans sa tente, de se glisser dans son sac de couchage et de poser la tête sur son propre oreiller. Peu importe où tu te trouves dans le monde, tu as l’impression d’être chez toi.

La casserole ultralégère Frontier a été un véritable pilier pour nous. Nous l’avons utilisée constamment et elle est toujours là. À l’intérieur, nous rangeons nos bols, la spatule pliante, l’épluche-légumes, les couvercles de gobelets, le chiffon de nettoyage, les pare-vent du réchaud et bien plus. C’est incroyablement pratique d’avoir tout cet équipement accessible en un seul endroit.

Au Pérou, notre pompe à essence est tombée en panne pendant un mois, nous avons dû cuisiner au feu de bois, ce qui n’est pas recommandé avec cette casserole. Mais à ce moment-là, nous n’avions vraiment pas le choix. Heureusement, la casserole a bien résisté, sinon nous n’aurions mangé que du porridge froid.

 

Vous avez affronté toutes sortes de terrains et de conditions météo. Quel environnement vous a le plus mis à l’épreuve ?

L’Altiplano d’Amérique du Sud a de loin été le plus exigeant. Pendant trois mois, nous sommes restés entre 3 500 et 4 500 m au Pérou, en Bolivie et en Argentine. L’air sec desséchait tout, les UV brûlaient tout et le vent violent chargé de poussière accentuait l’abrasion.

Nous avons vite compris l’importance de prendre soin des fermetures éclair de la tente dans ces conditions extrêmes. Il fallait les nettoyer avec un chiffon humide et les frotter avec une bougie chauffe-plat pour qu’elles tiennent le coup. Ce n’est qu’en redescendant à Salta, au nord de l’Argentine, que nous avons pleinement réalisé à quel point l’Altiplano nous avait éprouvés. Nous aimions dire que là-haut, nous avions pris une ride par semaine, même les enfants !

 

Groupe de cyclistes avec des vélos de tourisme chargés se tenant près d’un panneau de col de montagne recouvert d’autocollants dans un paysage rocheux.



Si loin de chez vous, qu’est-ce qui vous donne la volonté et la confiance d’avancer, jour après jour ?

Honnêtement, nous avons d’abord fait semblant... jusqu’à ce que ça devienne vrai ! En Nouvelle-Zélande, au tout début, dire que nous faisions un « tour du monde » nous semblait presque ridicule. Nous avions honte de le dire tout haut car nous n’avions encore rien accompli. Nous avions l’impression d’être des imposteurs. Mais semaine après semaine, obstacle après obstacle, la confiance en nous s’est construite. Quand tu réalises que presque tous ceux que tu croises t’aideront si tu le demandes, tu comprends que tout devient possible.

Y a-t-il eu des moments où les petits détails ont vraiment compté ?

Dans un voyage comme celui-là, les grands moments ne manquent pas. Mais ce sont souvent les petits détails qui font une immense différence. Fermer parfaitement la tente avant une tempête de sable. Vérifier deux fois les filtres à eau. Remarquer qu’une chaîne est sèche avant une longue ascension. Quand on fait attention à ces détails, tout se déroule bien.

Par exemple, grâce aux nervures des tasses isothermes Horizon, les enfants tiennent leurs chocolats chauds sans se brûler. Et grâce aux couvercles bien pensés, tu peux vraiment savourer ton café par une matinée glaciale sans devoir l’avaler d’un trait. Ça peut sembler anodin, mais ça change tout.

Trois personnes assises à côté d’une tente, se détendant avec des boissons dans un paysage de montagne ensoleillé.



Que signifie la fiabilité lorsque vous vivez en totale autonomie sur les routes ?

La fiabilité, c’est savoir que ton équipement fera exactement ce qu’il doit faire pour que tu puisses te concentrer sur ton aventure. Quand tu es à des centaines de kilomètres du premier atelier vélo, chaque détail compte, du réchaud aux rayons. Mais la fiabilité, ce n’est pas exclusivement ton matériel. C’est aussi la confiance que nous avons les uns envers les autres. Nous avons tous des tâches quotidiennes et ce rythme partagé est ce qui nous fait avancer.

L’aventure met autant les personnes que l’équipement à l’épreuve. Qu’avez-vous appris sur la résilience – la vôtre et celle du matériel ?

La résilience, ce n’est pas être toujours fort, mais savoir s’adapter. L"équipement casse, les plans changent et chacun a sa mauvaise journée. Si tu respires profondément, que tu répares ce qui peut l’être et que tu ris du reste, tu continues d’avancer. Notre équipement porte les marques du voyage et nous aussi, mais nous nous sommes révélés beaucoup plus résistants que nous ne l’aurions pensé au départ. Chaque fois que quelque chose tombe en panne et que nous trouvons une solution, c’est de la résilience en action.

Pouvoir réparer notre équipement en route a été essentiel. Nos matelas ont forcément attrapé quelques épines de cactus, mais les rustines fournies ont tout réglé facilement. Nous les avons même utilisées pour réparer nos doudounes, nos toiles de tente et bien d’autres petites déchirures. L’idée d’adapter ce que tu as sous la main pour réparer ou améliorer la situation revient tout le temps, même dans les endroits les plus isolés. Quand une vieille sangle de pédale a lâché à des millions de kilomètres du premier magasin vélo, nous avons sorti une de nos sangles Stretch-Loc TPU de Sea to Summit. Elle fait le job depuis 10 000 km !

Deux tentes installées sur une prairie alpine ouverte, à côté d’un petit ruisseau, avec un vélo penché à proximité.



Y a-t-il eu un moment où vous vous êtes dit que vous pouviez faire totalement confiance à votre équipement ?

Un matin, dans les Hébrides extérieures, nous avons été vraiment mis à l’épreuve. Le campement était perché sur une dune, au bord d’un champ de tir. Celui-ci était fermé, mais ce n’était pas notre plus grande préoccupation. Nous étions pleinement exposés, le vent soufflait si fort que nous peinions à rester debout ! Nous étions persuadés que les tentes (Ikos et Telos) allaient s’arracher du sol et filer vers l’océan. Mais elles ont tenu bon pendant que nous nous préparions à démonter le camp en urgence. À partir de ce jour-là, nous savions que notre campement survivrait à presque tout (à condition que tous les haubans soient fixés correctement).

Un grand merci à la famille Hughes pour ce récit plein d’inspiration. Nous vous souhaitons le meilleur pour toutes vos futures aventures !

 

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